Élongation, claquage, déchirures sont des termes bien connus faisant référence à des lésions musculaires. Cependant, les connaissances scientifiques évoluant, il serait préférable d’utiliser désormais une nomenclature différente : celle de « lésion myo-aponévrotique ».
On parlera ici des lésions intrinsèques, à savoir celles provoquées sans « agent » extérieur, mais pas des blessures extrinsèques (par exemple : lors d'un choc sur le muscle avec un élément extérieur = contusion).
Définition :
Il existe 3 localisations possibles :
Mécanisme lésionnel :
Autre mécanisme responsable de telles lésions : l’overstretching. Littéralement cela signifie « étirement au-delà des capacités ». Cela peut arriver lorsqu’on étire trop loin le muscle, mais aussi lors d’un effort où l’on contracte fort le muscle simultanément à un mouvement vers l’allongement. Typiquement un violent crochetage talon sur des ischio-jambiers mal échauffés.
*Le travail excentrique est celui qui freine un mouvement.
Par exemple, lorsqu’on descend les escaliers, les quadriceps (muscles du dessus de la cuisse) freinent le mouvement, ils travaillent en excentrique.
Autre exemple : lors d’exercices au pan Güllich, on jette vers le haut puis on redescend. Lors de ce deuxième temps, les biceps freinent le mouvement descendant : c’est du travail excentrique.
Diagnostic :
Pour vous orienter :
L’échographie (qui peut être réalisée dès le jour même de la blessure) révèlera la localisation précise de la lésion. Celle-ci a son importance car c’est elle qui détermine le pronostic.
Pronostic :
Dans le cas de lésion périphérique cela prend presque le double.
Si la lésion est myo-tendineuse, alors le protocole dure un mois et demi.
Nous aborderons les thérapeutiques à mettre en place le mois prochain dans la rubrique « soins ».
BRUCHARD A., DUEE T. : La lésion myo-aponévrotique. Profession Kinésithérapeute n°17, 2008.
CHANUSSOT J.C., DANOWSKY R.G. : Traumatologie du sport, Ed. Masson, 5ème éd., Paris, 1999.